Pèlerin - éditorial bulletin août


Pèlerin !

Depuis que l’homme s’est levé, il a appris à mettre un pied devant l’autre, à se déplacer, à aller à la rencontre des autres. La marche a été le premier moyen de locomotion et certains le redécouvrent aujourd’hui avec bonheur.

Bien sûr, on se déplace pour des raisons vitales : trouver la nourriture nécessaire pour soi sa famille, ses troupeaux ! Les migrations ne datent pas d’aujourd’hui. Abraham lui-même, le père des croyants, se met en route pour une terre où il pourra mieux vivre avec les siens, mais ce sera aussi l’expérience de se mettre en route et de donner sens à cette « dé-marche », comme réponse à un appel de Dieu. On peut se déplacer aussi pour découvrir d’autres contrées, d’autres cultures et les voyagistes ne manquent pas de propositions : n’oublions pas qu’on peut aussi, dans ces voyages, rencontrer des « hommes » et pas seulement voir de beaux paysages ou de beaux monuments.

Dans les traditions religieuses, le pèlerinage prend toute une signification : partir de chez soi… pour se rendre en un lieu « saint » et y vivre la rencontre, un ressourcement spirituel, une conversion du cÅ“ur et de l’esprit. Mais le pèlerin se rend compte que c’est aussi sur le chemin que se vit le pèlerinage. Déjà, les « trains de Lourdes » donnaient à vivre cette expérience, mais on perçoit bien que même si le trajet prenait toute la journée, rien de comparable avec le même chemin parcouru au rythme de la marche à pied, expérience ancienne avant ces moyens de locomotion de notre époque.

Aujourd’hui, en particulier sur le chemin de Compostelle, nombreux sont ceux qui redécouvrent le sens du pèlerinage au rythme de la marche à pied, et comme il y a bien d’autres lieux possibles, voici que certains vont à Rome, à Assise, au Mont St Michel ou même à Jérusalem.
Ce que donne à vivre une telle démarche est parfois difficile à communiquer à ceux qui sont habitués au rythme des transports en avion, en TGV, ou par autoroute. Mais s’imprégner des paysages, écouter les oiseaux chanter, se laisser envelopper par les premiers rayons de soleil ou même la pluie tenace, replace l’être humain au cœur de cette nature qui est son environnement.

Et à ce rythme de la marche, les rencontres sont nombreuses : c’est ce que soulignent tous ceux qui parlent de leur chemin, et même si parfois la barrière de la langue empêche de longues discussions, le geste d’accueil, la salutation matinale, le fruit partagé restent des moments inoubliables de ces rencontres chaleureuses. Et tout ce qu’on peut se partager, avec celui ou celle avec qui on fait un bout de chemin, est une dimension de ce que permet la marche au côté de quelqu’un pour quelques kms ou pour tout un périple, tout en sachant se donner les temps de silence que le pèlerin sait apprécier et qui renforcent même le compagnonnage par la simple présence silencieuse.

Une dimension que fait vivre le pèlerinage à pied est aussi celle du retour à l’essentiel. On ne peut emporter tout ce dont on se sert d’ordinaire, alors il ne faut garder que le nécessaire ; c’est une belle manière de s’approcher de l’esprit de pauvreté que propose l’Evangile : on ne vit pas de rien, mais on ne garde que l’essentiel, pour manger, dormir et se tenir propre ; on veille à sa santé, celle des pieds surtout, mais aussi de tout son corps ; et on se rend compte que l’on peut vivre, avec beaucoup de bonheur, avec beaucoup moins de choses matérielles que ce qu’on nous pousse à détenir.

Ce retour à l’essentiel ouvre facilement à la dimension de spiritualité que vivent bon nombre de pèlerins, même si les motivations des uns et des autres peuvent être très variées.

Et pour moi qui ai la chance et le bonheur d’accompagner sur le chemin de Compostelle celles et ceux qui le vivent d’une manière particulière dans le cadre des « Pèlerinages diocésains », associant marche à pied et autocar, je m’émerveille toujours du « chemin » que vivent les pèlerins : temps de rencontre, temps de partage et de silence, temps de célébrations : démarche qui conduit au tombeau de l’Apôtre St Jacques et qui associe à celle de tant de pèlerins depuis plus d’un millénaire.

La démarche du pèlerin est aussi symbolique de celle de tout vivant, de tout croyant : la vie est comparable à un « pèlerinage » : prenons le temps de vivre, avançons au rythme du « cÅ“ur », attachons nous seulement à l’essentiel, et vivons ce chemin comme un temps de rencontre des autres. « Et lorsque prendra fin notre pèlerinage sur la terre, Seigneur, accueille-nous dans ton Royaume », à l’auberge où ton Fils nous reçoit comme les pèlerins d’Emmaüs.

Roland Gautreau, curé de la paroisse St Pierre des Genêts


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